Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
15 janvier 2009 4 15 /01 /janvier /2009 21:46


Une fois n'est pas coutume , j'ai envie de traiter un problème d'actualité qui me tient à coeur , de par sa complexité et les problèmes humains qu'il soulève : le Moyen- Orient.

Cette question divise , ce problème provoque des montées d'adrénaline , d'agressivité et d'incompréhension....

J'ai envie d'aborder le problème un peu différemment , j'ignore si j'ai raison , mais...

La montée en puissance du terrorisme dans le monde m'interpelle . Pourquoi ce terrorisme ?

Ce que je constate  , c'est que depuis le conflit afghan qui a opposé par peuple interposé , l'ex-URSS aux USA et la mise en place des talibans par la CIA , tout part  euh......en eau de boudin.....
 
Je m'aperçois en y regardant d'un peu plus près ,  que c'est une technique de dé-stabilisation ; je m'aperçois que les pays qui sont visés par la dé-stabilisation sont ou étaient les pays les plus "laïcs"......Je me souviens entre autre aussi ,  de la beauté du Liban , de son ouverture de peuple marchand , de sa culture......Que dire également de la Jordanie actuelle ?

Si on regarde bien ce qui se passe: pour fuir les troubles, les classes moyennes éduquées ont tendance à émigrer en très grand nombre, les Irakiens vers la Jordanie  et l'Angleterre, les Libanais vers l'Europe et l'Amérique Latine, les Palestiniens vers les pays du Golfe, le Chili pour les Chrétiens. Cette tendance néfaste accélère l'installation de l'islamisme auprès des plus défavorisés qui, eux, restent......

Penser au Liban me rappelle mes lectures de jeunesse ,  les mythes perses , mésopotamiens égyptiens et phéniciens....à mes cours d'histoire que je trouvais barbants et à ma façon de préférer la découvrir par mes propres moyens.

Le Liban actuel faisait autrefois il y a quelques millénaires , de la Phénicie . On doit à ce peuple de marins et de commerçants l’invention de l’alphabet et la mise en place de comptoirs sur toute la Méditerranée.  

Bruno de Cessole ,  dans Valeurs actuelles brossait un tableau évocateur de ce peuple antique , curieux , ouvert et si mal connu....

Voici ce qu'il écrit :

"C’est à Homère que l’on doit le premier regard occidental – et déjà critique – sur les Phéniciens. À Ulysse, Eumée rap porte en ces termes les circonstances de son enlèvement dans l’île de Syros : « On y vit arriver des gens de Phénicie, de ces marins rapaces, qui, dans leur noir vaisseau, ont mille camelotes. Or, une Phénicienne, de Sidon, artiste en beaux ouvrages, était à la Maison. La grande et belle fille que ces Phéniciens nous débauchèrent ! Un jour, donc, au lavoir, elle s’abandonna sous les flancs du vaisseau… »  
 
De l’Iliade à l’Odyssée, d’autres commentaires fixent dès lors, et pour longtemps, le portrait type du Phénicien. Un navigateur hardi, quelque peu pirate sur les bords, beau parleur et même bonimenteur, courtisant volontiers les filles dans chaque port ou les enlevant pour les revendre comme esclaves, un commerçant roublard voire retors, un artisan habile, enfin, à travailler le bronze et les métaux précieux. Cette image pour le moins ambiguë, où la jalousie le dispute à l’admiration, devait perdurer jusqu’au XXe siècle. Plus ou moins consciemment, historiens et archéologues qui se sont penchés sur ce peuple du Levant semblent s’être obstinés à lui dénier une véritable personnalité, les considérant au pire comme de serviles imi tateurs, au mieux comme de simples intermédiaires.  
 
Envoyé par Napoléon III en mission au Levant, Ernest Renan y accomplit, de 1860 à 1861, une importante campagne de fouilles sur les sites d’Amrit, de Byblos, de Tyr et de Sidon. Le fruit de son travail donna lieu à un livre imposant, Mission en Phénicie, où se mêlent intuitions justes et jugements sévères. Au nombre des premières, le fait que la Phénicie n’était ni un pays ni un État unifié, mais une série de cités maritimes autonomes, au ter ritoire res treint. Parmi les seconds, le discrédit jeté sur « un art d’imitation, un art surtout industriel, qui ne s’éleva jamais, pour les grands monuments publics, à un style à la fois élégant et durable ». La principale vertu reconnue aux Phéniciens par notre orientaliste, aux préjugés résolument prohelléniques, était le rôle d’intermédiaires, de passeurs, entre la Grèce et l’Orient. Les découvertes archéologiques effectuées depuis, surtout après la Pre mière Guerre mondiale, lors du mandat français sur la Syrie et le Liban, puis, plus récemment par des missions allemandes, françaises et américaines, ont permis de corriger la vision un tantinet condescendante du XIXe siècle et de restituer aux Phéniciens leur pleine originalité, ainsi que leur apport à la civilisation antique.  
 
L’aire de la civilisation phénicienne, à l’apogée de celle-ci, s’étendait sur un territoire qui correspond aujourd’hui à la bande côtière du Liban, avec une extension vers la Syrie et Israël. Entre la montagne et la mer, cet espace, où les communications étaient difficiles, fut occupé au dé but du IIIe millénaire av. J.-C. par un peuple sémite aux origines incertaines, auxquels les Grecs donnèrent le nom de Phéniciens, tandis que les textes bibliques les appellent Cananéens. D’abord agricole – comme l’atteste le caractère agraire de leur panthéon –, cette civilisation se développa par l’expansion maritime et commerciale. Durant plus de deux mil lénaires, jusqu’aux conquêtes d’Alexandre, les Phéniciens, organisés en cités souveraines, firent de la mer leur royaume, installant sur tout le pourtour de la Méditerranée et même au-delà du détroit de Gibraltar des comptoirs commerciaux prospères, sans prétendre, comme les Grecs, en faire des colonies de peuplement, à l’exception de Car thage. Ces conquérants pacifiques, hors des razzias épisodiques destinées à alimenter les marchés aux esclaves, ne visaient qu’à prospérer par les échanges, sans nourrir d’ambitions politiques, religieuses ou culturelles, ce qui fait d’eux, toutes proportions gardées et en sacrifiant à l’anachronisme, les pionniers de la mondialisation heureuse chère à Alain Minc…  
 
Les Phéniciens avaient-ils conscience de former un peuple distinct ? On ne sait, eux-mêmes se désignant par le nom des cités auxquelles ils appartenaient. Ces cités États, Ougarit, Byblos, Béryte, Sidon, Tyr, Arwad, gouvernées par des rois, dotées d’institutions politiques et de cultes propres, ont en commun d’avoir, presque toujours, été sou mises à la domination d’un empire étranger. Égyptien d’abord, du XVe au XIIe siècle av. J.-C., assyrien ensuite, aux IXe et VIIIe siècles, puis babylonien, et, enfin, perse. À ces puissants empires les cités phéniciennes payaient un tribut, en contrepartie de quoi elles conservaient leurs institutions, leurs cultes, leurs dynasties, et la plus précieuse des libertés, à leurs yeux, celle de courir les mers et de conserver leur hégémonie commerciale. De temps à autre, un excès de pression fiscale suscitait une révolte, généralement durement réprimée – ainsi de Tyr saccagé à trois reprises par les Assyriens entre le VIIIe et le VIIe siècles, puis par les Babyloniens au VIe siècle, et de Sidon, au VIIe siècle –, puis la vie reprenait son cours normal. L’ultime révolte, expression de la vieille rivalité entre les Phéniciens et les Grecs, fut celle de Tyr, qui résista huit mois à Alexandre le Grand avant d’être prise en – 332 et de subir la loi de la guerre : ses murailles rasées, ses habitants vendus comme esclaves.  
 
Leur dynamisme et leur appétit de conquête, les Phéniciens les investirent avant tout dans le com merce et dans les voyages maritimes. Selon certains auteurs de l’Antiquité, leurs marins auraient franchi les Colonnes d’Hercule dès le XIIe siècle avant notre ère. En réalité, ce n’est pas avant le IXe siècle que l’on trouve trace de présence phénicienne à Chypre, en Crète, dans les îles du Dodécanèse et en Afrique du Nord, où Carthage est fondé en 814 av. J.-C. Au siècle suivant, des comptoirs sont im plantés en Sicile, à Malte, en Espagne et aux Baléares, puis en Sardaigne. Il sem blerait que les marins phé niciens se soient même aventurés sur les côtes d’Afrique et jusqu’en Cor nouaille, à la recherche de mines d’étain à exploiter. Ces comptoirs, placés sous la protection de leurs divinités, Baal, Astarté, Mel qart, étaient des escales sur les routes commerciales, des lieux de ravitaillement et d’échanges avec les populations locales. Les Phéniciens échangeaient les surplus de leur production agricole (blé, huile, vin), le bois de cèdre et la résine (très prisés par les Égyptiens et les Hébreux), mais aussi leurs produits manufacturés (bimbeloterie et camelote imitées de modèles étrangers et produites en série, mais aussi produits de luxe : orfèvrerie, sculpture sur ivoire, parfumerie, tissus, pourpre, ce colorant extrait d’un coquillage abondant sur les côtes du Levant), contre les métaux (cuivre, étain, plomb, or, argent), le papyrus, les pierres précieuses, l’encens, les épices, le coton, l’ivoire, les chevaux, les esclaves.  
 
Cette expansion commerciale n’aurait pu être menée à bien si les Phéniciens n’avaient été d’extraordinaires marins, les premiers de l’Antiquité. Du petit cabotage, à proximité de leurs côtes, en faisant escale d’île en île, ils passèrent à la navigation au long cours, en s’orientant, la nuit, grâce aux étoiles, notamment la constellation de la Pe tite Ourse dite Étoile phénicienne. Les navires de transport, de plus de 20 mètres de long sur 6 de large, à la proue proéminente décorée de deux yeux, à la poupe arrondie, terminée en forme de volute ou de queue de poisson, portaient un grand mât central soutenant une voile carrée.  
 
Un gouvernail, constitué d’une rame à pales asy métriques, fixée à gauche de la poupe, permettait de diriger le navire. La rame était réservée aux manœuvres, comme les entrées et sorties de port, aux virements de bord et à l’abordage. Plus étroits et plus longs, armés d’un éperon ou rostre, les navires de guerre portaient deux mâts et leur propulsion était assurée à la fois par la voile et par des équipes de rameurs, de 180 à 300 hommes, selon le type de navire, de la trirème à quinquérème. Cette marine de guerre forma une force d’appoint importante pour l’Em pire perse, qui utilisa les rois phéniciens comme amiraux de leur flotte. Non contents de naviguer pour leurs activités commerciales, les Phéniciens accomplirent aussi des voyages d’explo ration, en association avec les Hébreux, vers le pays d’Ophir, au Xe siècle, et les Égyptiens, à la fin du VIIe siècle, pour une circumnavigation de l’Afrique, expédition rapportée par Hérodote. Cette tradition maritime devait être poursuivie par les Carthaginois, issus de colons phéniciens de Tyr, et c’est à l’un de leurs marins, Hannon, que l’on doit, au Ve siècle avant notre ère, un long périple sur les côtes occidentales d’Afrique.  
 
Ne pouvant, bien sûr, embrasser les deux millénaires et demi de l’aventure phénicienne, l’exposition de l’Ima a choisi de privilégier une période, le premier millénaire avant notre ère jusqu’au Ve siè cle av. J.-C., et deux axes, les Phéniciens en Phénicie et les Phéniciens en Méditerranée, à travers une présentation de la navigation, du commerce et des diverses formes artistiques. Pour sa part, le premier thème est illustré par des témoignages et des œuvres mettant en relief les grandes cités phéniciennes, leur panthéon, leur art, et cette invention capitale, dont l’Occident est redevable aux Phéniciens, l’alphabet.  
 
Jusqu’au XIIIe siècle avant J.-C., les peuples les plus évolués du monde antique ne disposaient que de deux systèmes d’écriture complexes, l’écriture hié roglyphique égyptienne et l’écriture cunéiforme mésopotamienne, qui étaient toutes deux des systèmes syllabiques. Les premiers, les Phéniciens, par pragmatisme et désir de simplification, eurent l’idée de séparer les sons formant les syllabes, créant de la sorte l’alphabet phonétique. Composé de vingt-deux lettres (des consonnes), cet alphabet phénicien, qui s’écrivait de droite à gauche, fut adopté et perfectionné par les Grecs, qui le transmirent aux Ro mains. De sorte qu’il est l’ancêtre de tous les alphabets occidentaux. C’est à un Français du siècle des Lumières, l’abbé Barthélemy, qu’échut l’honneur de déchiffrer, le premier, le mystère de cet alphabet, à partir d’une inscription gréco-phénicienne de Malte, en 1758. "

Le monde occidental a commis une grossière erreur , de mon point de vue , en faisant fuir les seuls capables de construire la paix.



 

 

 

Partager cet article
Repost0
14 janvier 2009 3 14 /01 /janvier /2009 23:48


Parole d'un persécuté par les siens

"C'est aux esclaves, non aux hommes libres, que l'on fait un cadeau pour les récompenser de s'être bien conduits."

Baruch Spinoza





Partager cet article
Repost0
13 janvier 2009 2 13 /01 /janvier /2009 19:37


Toujours




Jaillis de la blanche et écumeuse Aphros
Eris  de rage brûle
Eros  de douceur réchauffe,
De désir Iméros frémit.
Un I  pour la haine , le conflit , la jalousie
un O pour  l'amour , la bonté
et  l'eau de la Beauté.
Eris , Eros , Iméros
Un I , un O , pour faire la différence
Entre amours tendres et cris de discordance.
Eros , Eris , Iméros
Amour , haine et désir
Bonheur , douleur , chaleur
Sortis d'un coquillage.

                                                                                                                Terpsy

Partager cet article
Repost0
13 janvier 2009 2 13 /01 /janvier /2009 04:24


Et Marie Laurencin

                    

                         Marie

         Vous y dansiez petite fille
         Y danserez-vous mère-grand
         C'est la maclotte qui sautille
         Toutes les cloches sonneront
         Quand donc reviendrez-vous Marie
 
         Les masques sont silencieux
         Et la musique est si lointaine
         Qu'elle semble venir des cieux
Oui je veux vous aimer mais vous aimer à peine
         Et mon mal est délicieux
 
         Les brebis s'en vont dans la neige
         Flocons de laine et ceux d'argent
         Des soldats passent et que n'ai-je
         Un cœur moi ce cœur changeant
         Changeant et puis encor que sais-je
 
         Sais-je où s'en iront tes cheveux
         Crépus comme mer qui moutonne
         Sais-je où s'en iront tes cheveux
         Et tes mains feuilles d'automne
         Qui jonchent aussi nos aveux
 
         Je passais au bord de la Seine
         Un livre ancien sous le bras
         Le fleuve est pareil à ma peine
         Il s'écoule et ne tarit pas
         Quand donc finira la semaine 

 

Partager cet article
Repost0
12 janvier 2009 1 12 /01 /janvier /2009 17:09


Stephane Hessel

Un vieux monsieur de 90 ans ,fils de Franz Hessel et Hélène Grund , encore capable de se mobiliser pour les causes qui lui semblent justes.

Le 5 janvier 2009, Stéphane Hessel déclare à propos de l'offensive israélienne dans la bande de Gaza : 

" En réalité, le mot qui s’applique - qui devrait s’appliquer - est celui de crime de guerre et même de crime contre l’humanité. Mais il faut prononcer ce mot avec précaution, surtout lorsqu’on est à Genève, le lieu où siège un haut commissaire pour les Droits de l’Homme, qui peut avoir là-dessus une opinion importante. Pour ma part, ayant été à Gaza, ayant vu les camps de réfugiés avec des milliers d’enfants, la façon dont ils sont bombardés m’apparaît comme un véritable crime contre l’humanité. " 
 
Stéphane Hessel ,né à Berlin le 20 octobre 1917 est un diplomate, ambassadeur et ancien résistant français. Il obtient la nationalité française en 1937.
 
 Déporté à Buchenwald et à Dora, camp de concentration dépendant de Buchenwald, Hessel échappe à la pendaison à Dora .
 
Stéphane Hessel participe à la rédaction de la Déclaration universelle des Droits de l'Homme en 1948.
 
Ca nous change d' un BHL......

"Il y a des événements qui nous poursuivent sans que l'on sache précisément pourquoi. Sinon qu'ayant été marquants dans l'histoire du monde, ils ont forcément déteint sur notre vie à nous, pauvres pékins...

Parmi ces événements récurrents figure le sort des intellectuels allemands ou centre-européens, souvent juifs mais pas seulement, confrontés à la montée du nazisme dans les années 1930. Une des figures qui m'a particulièrement séduit est celle de Helen Hessel , entrée dans l'histoire pour ses amours tumultueuses et triangulaires avec Franz Hessel, son mari, et Henri-Pierre Roché, son amant ami de son mari, qui raconta leurs aventures dans Jules et Jim un roman adapté au cinéma par François Truffaut. Jeanne Moreau la campait en amoureuse inoubliable chantant:

Elle avait des bagues à chaque doigt,

Des tas de bracelets autour des poignets

Et puis elle chantait avec une voix

Qui sitôt m'enjôla.


C'est un article du dossier du Magazine littéraire consacré au philosophe Walter Benjamin qui vient de me replonger dans ces années à la fois troubles et passionnantes.

Benjamin fut un ami proche de Franz Hessel. Tous deux travaillèrent ensemble. On leur doit notamment une traduction de Proust en allemand. En 1938, alors que Franz Hessel, affichant sa judéité, s'entête à demeurer à Berlin, sa femme va le rejoindre et le convainc de l'accompagner en France quelques jours à peine avant la sinistre Nuit de cristal.

Le couple finit par se fixer à Sanary-sur-Mer, dans ce Midi où nombre d'artistes et d'écrivains avaient trouvé refuge. Lors de la déclaration de guerre, Hessel et Benjamin, sujets allemands, sont internés dans des camps
"

  Gérard Delaloye


 


Partager cet article
Repost0
11 janvier 2009 7 11 /01 /janvier /2009 19:35

Ce soir , j'ai regardé Ripostes 
Ce soir , j'ai découvert un texte que je tiens à partager ,
Ce soir , renait l'espoir dans mon coeur ,
Ce soir je crois que des hommes de bonne volonté existent encore......

Je suis juif, et aujourd’hui j’ai honte…par  Serge Grossvak 
 
Je suis juif et j’entends ces bruits, ces bombes, ces souffrances qui hurlent. C’est l’histoire qui me revient pour m’éclater à la face. L’histoire que mes parents m’ont légué pour honnir la guerre honteuse. Je suis juif et je vois le sang, le sang qui coule sous les bombes comme à Guernica. Je suis juif et je sais la révolte désespérée contre l’étouffement et la famine du ghetto de Varsovie. Je sais l’indifférence absolue qui précédait, comme à Gaza.
 
Je suis juif et je suis frère de racine et d’histoire de ces hommes d’Israël. Ces fils de victimes adossant aujour-d’hui l’armure des bourreaux. Quelle honte, quel désespoir de voir ceux qui ont tant souffert, qui ont été tant terrorisés, n’engendrer de leur passé qu’un abomineux dédain pour l’âme humaine !
 
C’est à désespérer. Est-ce la victoire posthume d’Hitler que cette sauvagerie distillée ? Est-ce sa victoire que ce reniement de l’humanisme ? Ah ma mère ! Je me souviens lorsque enfant tu me fis l’apprentissage de ce gardien d’immeuble qui vous avait averti, il était communiste, puis de ces religieuses vous extrayant d’un Paris devenu trop dangereux.
 
Ah ma mère ! Je me souviens de ce poème d’Aragon où le résistant arménien avait pour derniers mots «vive le peuple allemand» devant les Nazis qui allaient l’achever. Ma mère, où se cache aujourd’hui la dignité de nos frères d’Israël ou de notre famille aveuglée de haine et de conquête ?
 
Ma mère, il était dur de naître en portant les souffrances de vos vies, mais les enfants d’aujourd’hui vont devoir affronter bien pire : la honte !
 
Gaza martyr, Liban martyr, Jenine martyr et rien d’autre ne vibre dans leur âme qu’un énervement et une volonté de soumettre ! Que leur demeure t il de sens humain ? N’auraient ils plus qu’un Bush dans les os ?
 
Les palestiniens perdent leurs chairs, leur sang, leur terre.
 
Les juifs perdent leur âme, aveuglément engagés derrière l’État d’Israël.
 
L’horreur s’ajoute à l’horreur sans jamais permettre qu’émerge une étincelle d’intelligence. L’intelligence, la bonne intelligence…. La Paix ! Cette Paix qui en tout lieu du monde a la même science : celle du respect partagé. Cette Paix de Kant pour tous les peuples de la terre.
 
Ce respect est honteusement dénié en affamant, en occupant, en excluant, en dominant. Ce déni qui légitime la rage et fait monter les haines. Ce déni qui rend impossible la fin des armes et des souffrances. Ce déni qui nous plonge dans un massacre récurrent où la vie n’a plus la valeur d’une vie.
 
Le respect, c’est le Droit, partout dans le monde. Le respect, c’est Israël entrant dans la Loi du monde, comme tout le monde. La Loi du monde délimite des frontières depuis 40 ans. Au-delà de ces frontières rien n’est à régenter, à occuper. Des frontières où commence la liberté des autres. Des frontières, tout simplement, comme partout dans le monde. Des frontières pour que monte le respect, premier pas, tout premier pas des humains.

Partager cet article
Repost0
8 janvier 2009 4 08 /01 /janvier /2009 18:57


Est une idée

 

 

Une entité

Bien difficile à accepter

Et à porter
Mais très facile à rejeter.

Calamité de la culpabilité
Indéfiniment rappelée
Avec sa capacité
De brutalité
Pour justifier
Toutes les atrocités.

Faute rejetée
Avec commodité
Actes contre l'humanité
Elevés au rang de l'héroïcité
Criminalité divinisée
Destructibilité
Difformité
Non assumée
Portant le fer de la férocité.

Responsabilité , quand deviendras-tu d'actualité ?


                                                                                                                                        Terpsy

Partager cet article
Repost0
7 janvier 2009 3 07 /01 /janvier /2009 15:42

Si chacun des groupes ethniques, religieux ou linguistiques prétendait au statut d'Etat, la fragmentation n'aurait plus de limite et la paix, la sécurité et le progrès économique pour tous deviendrait toujours plus difficile à assurer.
Boutros Boutros-Ghali





La paix, si jamais elle existe, ne reposera pas sur la crainte de la guerre
mais sur l'amour de la paix.
 Julien Benda

Partager cet article
Repost0
6 janvier 2009 2 06 /01 /janvier /2009 21:37


D'un petit rat






Coppélia est créé à l'Opéra de Paris qui se trouvait alors rue Le Peletier.

"C'est un charmant ballet que Coppélia, vif, gai, spirituel"… Théophile Gautier.

Le charme particulier de ce ballet tient à plusieurs facteurs conjugués : la présence de scènes de ballet-pantomime (personnage de la poupée et personnages automates),le fantastique du sujet,emprunté au conte l'Homme au sable   d'Hoffmann et à la partition musicale colorée,variée et vivante de Leo Delibes.

L'action se passe en Galicie austro-hongroise ce qui explique la présence

d'une Mazurka et une Czardas . Très Second Empire , le livret a volontairement été orienté dans le style léger de l'opérette,  et a perdu tout le caractère sombre du conte dont il est inspiré.


  Voila le décor planté........

Notre petit rat , nommé pour le rôle de Swanilda est très heureux...Il s'imprègne du personnage , s'entraîne devant le grand miroir à jouer la poupée automate , fait des grâces , enchaine pirouettes et arabesques , mais aussi enfile ses bottes rouges pour danser mazurka et czardas avec vivacité et ferveur.....Inspiré , le petit rat est bien décidé à donner le meilleur de lui-même.

Fin prêt , le grand jour de la première arrive enfin...

Un peu nerveux , notre petit rat s'échauffe dans le foyer , se concentre , respire ,  cherche à calmer son trac et ....
En scèèèèèèèène!!!

Leo Delibes résonne , le corps de ballet harmonieux se déroule et évolue avec ensemble......Tout se passe sans accroc , les personnages font vibrer la salle silencieuse.....

Notre petit rat , en coulisses , aidé de l'habilleuse  troque rapidement son tutu contre la jupe et les bottes rouges de la petite paysanne.

Enjouée , elle s'élance en un élan magnifique dans les bras de son partenaire-fiancé Frantz et ...accroche au passage , de la pointe de sa botte , la jolie robe d'un petit sujet bien sage du corps de ballet ...Le léger tissu surpris  glisse gracieusement , s'étale en corolle de coquelicot  écarlate sur le plateau et une rougeur du même nom envahit le visage de la pauvre danseuse ainsi dénudée.....

Notre petit rat oscille entre confusion et fou rire , la salle aussi......Finalement l'hilarité gagne de proche en proche , grandit , s'insinue dans les loges , le balcon , grimpe au poulailler et en toute innocence , décontraction , salle et artistes complices , le spectacle se poursuit  dans la gaîté , la joie de vivre et s'achève sous un tonnerre d'applaudissements et une standing-ovation........

Rideau

Partager cet article
Repost0
5 janvier 2009 1 05 /01 /janvier /2009 13:23


Boit l'eau de la rivière

 

 

Paix

 

En ces temps troublés , agités par la fureur des hommes et leur incapacité à se tendre la main , qui profitent des trèves pour fourbir  leurs armes et affûter leurs esprits en glaives tranchants plutôt qu'en colombes pacifiques , qui préfèrent cultiver de mortelles olives métalliques semant la mort et la désolation que récolter des grenades  sucrées  à seule visée de barbouiller de  jus inoffensif des joues rondes , douces et duveteuses , pour rappeler que de tous temps , l'homme aspire à la paix , Jean nous envoie ces vers :

Le noir démon des combats
Va quitter cette contrée
Nous reverrons ici-bas
Régner la déesse Astrée

O Paix! source de tout bien
Viens enrichir cette terre
Et fais qu'il ne reste rien
Des images de la guerre.

Chasse des soldats gloutons
La troupe fière et hagarde
Qui mange tous nos moutons
Et bat celui qui les garde.

Délivre ce beau séjour
De leur brutale furie
Et ne permet qu'à l'amour
D'entrer dans la bergerie.


Fais qu'avec le berger
On puisse voir la bergère
Qui coure d'un pas léger
Qui danse sur la fougère

Et qui du berger tremblant
Voyant le peu de courage
S'endorme, ou fasse semblant
De s'endormir à l'ombrage

Accorde à nos longs désirs
De plus douces destinées
Ramène nous les plaisirs
Absents depuis tant d'années.

Etouffe tous ces travaux
Et leurs semences mortelles
Que les plus grands de nos maux
Soient les rigueurs de nos belles

Et que nous passions les jours
Etendus sur l'herbe tendre
Prêts à conter nos amours
A qui voudra les entendre.

Partager cet article
Repost0

La Malle À Rêves

Terpsy Céki ?

  • Terpsychore
  • Ancien petit rat , Terpsy aime toujours autant danser , sourire et tourbillonner;ses passions,en dehors de son métier et sa famille se sont élargies aux sciences humaines;elle adore musarder et observer la nature , son "maître spirituel"
  • Ancien petit rat , Terpsy aime toujours autant danser , sourire et tourbillonner;ses passions,en dehors de son métier et sa famille se sont élargies aux sciences humaines;elle adore musarder et observer la nature , son "maître spirituel"

Recherche

Archives

Texte Libre

Catégories